Petite pensée T1-2015 : Êtes-vous un “analphabète du XXIe siècle” ?

Préambule : Cet article m’a été inspiré par un article généraliste d’O.Roland intitulé les nouveaux analphabètes, que j’ai adapté à la fois à ma sauce et à la sphère spécifique de l’investissement.

Il y a deux siècles, à la fin de du 1er Empire, seulement 20% de la population environ savait lire et écrire. Imaginez-vous à quel point ces “sachant” avaient un avantage sur le reste de la population, et rendaient le reste de celle-ci totalement dépendante de leur savoir !?

Et si je vous disais que l’histoire est un éternel recommencement, et qu’en ce début de 21ème siècle, on se retrouve dans une situation similaire : plus de 80% de la population est analphabète…si on retient une définition plus contemporaine pour ce mot.

“L’histoire ne se répète pas, mais elle rime souvent”, Mark Twain.

Il suffit en effet  de remplacer le trio “lire, écrire, compter” du début du XIXème par le trio suivant “utilisation intelligente d’Internet, études permanentes, parler anglais” pour ne retrouver qu’au maximum un décile de la population française à nos côtés. Et pourtant, ces 3 choses sont aussi essentielles et différenciantes aujourd’hui, a fortiori pour un investisseur (mais pas seulement…), que ne l’étaient “lire, écrire, et compter” au début du XIXème siècle

1er Pilier : L’Apprentissage Permanent

La plupart des gens, même ceux qui ont un Bac+5, arrêtent de se former après leur diplôme. Quand je dis “se former”, je ne parle pas de la petite formation d’1 ou 2 jours que vous faites une fois tous les 2-3 ans pour qu’employeur et salarié se donnent mutuellement bonne conscience.

Je parle plutôt d’un apprentissage permanent dans des domaines variés. Aujourd’hui, on ne peut plus se contenter  de l’étude de la spécialité que l’on a choisie durant nos études, mais il faut être capable de s’ouvrir sur un scope beaucoup plus vaste. D’ailleurs même sur celle-ci, le savoir ne s’arrête pas à ce que les enseignants vous ont appris et l’apprentissage doit être poursuivi.

Pour cela, les moyens ne manquent pas : livres etc.

Concernant ce 1er pilier, la soif d’apprendre fait partir de mes forces et vertus personnelles spécifiques. De plus, je n’ai jamais assimilé la curiosité à un vilain défaut. Autant dire que ce 1er pilier est venu assez naturellement chez moi, et n’a pas été le plus difficile à mettre en place. Mais je peux quand même vous donner un retour d’expérience : je suis aujourd’hui convaincu que lire environ un livre de non-fiction par mois fait une différence majeure au bout de 10 ans (ça fait 11 ans que j’ai terminé mes études) par rapport à ceux qui ne l’ont pas fait.

Pour ce premier pilier, concernant le domaine spécifique de l’investissement, la plupart d’entre vous n’auront rien appris à l’école sur ce sujet. Pour les rares qui ont étudié la finance, si on leur a appris que le rendement est proportionnel au risque ou des tas d’équations assimilant volatilité des prix et risque, ils auront plus à désapprendre qu’autre chose, et devront recommencer un apprentissage du domaine avec un esprit critique…

2nd Pilier : L’Utilisation Intelligente d’Internet.

La plupart des gens utilisent Internet de la mauvaise façon. Ils ont remplacé leur temps de télévision par du temps Internet. Il y a ceux qui jouent des heures à Candy Crush et consorts. D’autres se noient sous l’information sans savoir l’utiliser, et deviennent ainsi réactifs vis-à-vis de l’Internet plutôt que proactifs.

Comme je l’expliquais dans la 1ère partie de la Chronique des 7 habitudes des gens qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent, ils font l’erreur d’augmenter leur cercle de préoccupations plutôt que leur cercle d’influence.

Pourtant Internet est un outil formidable si on arrive à ne pas se noyer sous son information, mais au contraire à orienter vers nous les informations qui nous intéressent (et seulement celles-ci). Internet va notamment servir de support au 1er pilier en alimentant notre soif d’apprendre, nous aidant à trouver :

  • Les livres à lire et les mentors faisant référence dans un domaine précis. Il y a 30 ans, on devait se contenter de fouiller parmi les livres de notre bibliothèque municipale pour faire des découvertes. Aujourd’hui, même un français vivant dans une zone rurale reculée qui veut s’intéresser à la bourse pourra – s’il utilise intelligemment Internet – se former directement avec les livres écrits par les meilleurs spécialistes. Et ceci est valable  dans n’importe quel autre domaine ! Sans Internet, un natif de la Creuse rurale comme moi aurait-il seulement su un jour que c’était sur Warren Buffett, Benjamin Graham et leurs disciples qu’il fallait faire du reverse engineering pour devenir un bon investisseur ?
  • Les sites ou forums sérieux à fréquenter, qui fonctionnent sous un principe d’intelligence collective. L’intelligence de plusieurs cerveaux réunis est en effet supérieure à celle du plus intelligent d’entre eux. Ce phénomène est plus puissant qu’on le ne croit, et une utilisation intelligente d’Internet peut nous aider à en tirer profit dans une dimension jusqu’alors inconnue.

Ceux qui utilisent Internet intelligemment vont même être capable de voir Internet comme beaucoup plus qu’une source d’informations, et ainsi s’en servir par exemple pour :

  • Rencontrer physiquement des personnes que nous n’aurions sûrement jamais eu l’occasion de rencontrer sans Internet. Par exemple, les forums d’investissement sont remplis d’INTJ et d’INTP. Or ceux-ci représentent seulement 1 à 2% de la population. J’ai rencontré physiquement plusieurs personnes intéressantes avec qui nous avions préalablement “fait connaissance” sur ce genre de forums, et ces rencontres ont été très enrichissantes (je dirais même dans les 2 sens du terme… 😉 ). Il y a 30 ans, sans Internet, nous ne serions probablement jamais croisés… Avec la mobilité grandissante des français, des sites comme onvasortir sont également de précieux atouts pour nouer des relations lorsqu’on débarque dans une ville où l’on n’a pas d’attaches : en bonus, ces relations se font souvent avec des personnes avec qui une affinité naturelle fait souvent jour, puisqu’ayant préalablement choisi les mêmes sorties, cela sous-entend en effet un partage de certains centres d’intérêt…
  • Avoir un appui pour apprendre à faire des choses par eux-mêmes et prendre du plaisir à les faire plutôt que les sous-traiter : bricolage, arts créatifs etc. Il y a même désormais des cours gratuits en ligne d’Universités prestigieuses, par exemple d’HEC Paris ou d’HEC Montréal pour des cours liés à l’économie ou le business (mais il y a aussi beaucoup d’autres disciplines très hétéroclites, allant de la psychologie, à la programmation…). Ces MOOC, pour Massive Online Open Courses, sont un moyen pour ces prestigieuses Universités de faite leur promotion, et pour vous d’accéder gratuitement à leurs professeurs, gratuitement et tranquillement assis chez vous. Les cours disponibles en langue française sont recensés sur le site Coursera. A noter que certains fournissent même un certificat de complétude officiel si vous avez réussi l’examen de fin de cours : ce n’est pas encore trop entré dans le moeurs, mais peut-être qu’un jour ce pourra servir de petit élément différenciant sur un CV.
  • Utiliser Internet comme un bras de levier sur l’optimisation de leur vie réelle plutôt que pour se créer une vie parallèle ou étendre sa vie au virtuel. Par exemple, les voyages et vacances avec des sites comme skyscanner pour trouver le vol le moins cher, Booking.com pour trouver l’hôtel le moins cher, ou AirBnb pour des appartements mis à disposition par des particuliers. L’utilisation de sites collaboratifs comme Blablacar pour le covoiturage, ou encore d’achat/ revente entre particuliers comme Leboncoin. Ou encore en utilisant des sites de cashback comme igraal pour diminuer leurs dépenses lorsqu’ils font des achats sur le Web ou y réservent un hôtel
  • Faire tomber des barrières. Internet est ainsi un bon moyen de créer une entreprise pour qui a soif d’entreprendre mais n’a pas ou peu de capital à mettre au départ (jeune, pas issu d’une famille d’entrepreneurs pouvant l’aider à démarrer etc.).

Si je fais référence à ma propre expérience, Internet à travers Amazon m’a permis de publier mon 1er livre en passant à travers les mailles du filet du bon vieux népotisme à la française, présent dans le monde de l’édition comme ailleurs, et que mes valeurs de justice ont plutôt tendance à me faire exécrer… Je savais que j’avais écrit quelque chose qui valait largement plusieurs des livres présents sur les étales de la fnac sur cette thématique. Seulement, je n’étais pas connu, c’était un 1er livre, et les éditeurs ne jugent pas toujours uniquement sur la qualité… Seul un petit éditeur avait accepté de m’éditer à compte d’éditeur, mais il souhaitait que je change le titre et toute une partie du livre. Cela le dénaturait trop à mon goût, et grâce à Amazon j’avais un autre choix : celui de gérer moi-même l’édition et mon marketing (me permettant en bonus de faire au passage mon initiation avec une mini aventure entrepreneuriale grandeur nature). Ce qui a eu un certains succès…

Autant dire qu’au moment de la publication du second livre, Investir en bourse : styles gagnants, styles perdants, vu que les ventes avaient été au rendez-vous pour le premier, certains éditeurs étaient potentiellement cette fois bien partants pour être présents à mes côtés. Mais comme je n’avais pas besoin d’eux, c’est moi qui ai eu la liberté de choisir de les snober…

C’est d’ailleurs marrant comme cette anecdote me fait penser à la question de perspective discutée dans une autre méditation.  Alors que la plupart des français influencés par les médias et les politiques assimilent d’un côté Amazon au grand méchant loup destructeur d’emploi (ils en créent pourtant pas mal dans leurs centres logistiques, certes peu qualifiés – mais c’est bien la main d’oeuvre peu qualifiée qui est la plus touchée par le chômage…). Et de l’autre voient la Fnac comme le grand gentil ami des braves gens… Pour ma part, en regardant de l’autre coté du décor, la fnac ce serait plutôt pour moi le symbole d’un vieil népotisme à la française avec un parcours du combattant pour se faire référencer, et Amazon c’est celui qui promeut la liberté d’entreprendre en laissant sa chance à tout le monde, et laisse ensuite les lecteurs seuls juges… Ainsi, la carte n’est pas le territoire et les représentations d’une même réalité peuvent diverger :  il est donc  toujours utile de prendre le temps de se mettre dans les chaussures de ses contradicteurs avant d’avoir un jugement trop hâtif…

En résumé sur ce second pilier, ceux qui ne savent pas  utiliser intelligemment Internet- intelligemment étant entendu à la lumière des exemples ci-dessus – ont  aujourd’hui accumulé un retard énorme sur le reste de la population, comme ceux qui ne savaient pas lire, écrire et compter au début du XIXème siècle.

  • 3ème Pilier : Parler Anglais

Parler anglais est nécessaire, car ça permet de décupler les possibilités offertes par les 2 autres piliers, beaucoup des ressources pour l’apprentissage permanent et l’exploitation d’Internet n’étant disponibles qu’en anglais.

L’anglais constitue un bras de levier sur les 2 piliers précédents. L’exemple le plus parlant est celui des MOOC, ces nouveaux cours gratuits en ligne d’Universités prestigieuses dont nous avons parlés  ci-dessus (et qui du coup font le lien avec les 2 piliers décrits ci-dessus). En parlant anglais, plutôt que de devoir vous contenter de ceux d’Ecoles françaises ou québécoises, vous pouvez par exemple également avoir accès aux cours ouverts de Stanford.

C’est donc plutôt “savoir lire l’anglais” qui est indispensable plutôt que savoir le parler. Et cela a son importance, car il est quand même sensiblement plus facile de lire l’anglais que de le parler.

C’était en effet le pilier le moins naturel chez moi : influencés par des amis bien-pensant (mais s’en référant un peu trop à une prétendue sagesse populaire…) et autres profs prétextant qu’en apprenant d’abord l’allemand on apprendrait ensuite l’anglais facilement, mes parents avaient choisi pour moi l’allemand comme 1ère langue à mon entrée en 6ème.

Résultat : pendant 3 ans sur 4 au collège, un professeur d’allemand particulièrement visionnaire (Je cite : “avec la construction européenne, l’allemand sera la langue de demain et deviendra plus indispensable que l’anglais d’ici 2010”), insistant lourdement (abusant même de sa position d’autorité avec ceux qui comme moi ne partageaient pas sa vision…) pour nous faire réciter bêtement des leçons d’allemand et nous faire passer trop fois plus de temps sur sa discipline que sur les maths, le français ou l’histoire. D’ailleurs, on cite toujours les maths et le français dans ce type de phrases, et quasiment jamais l’histoire : pourtant qu’est-ce qui permet mieux de prendre le recul nécessaire par rapport à la culture de l’immédiateté des temps modernes que de solides notions historiques ? Eh oui désolé mon vieux “Francis le relou”, mais les cours d’histoire m’auront quand même beaucoup plus apporté dans la vie que tes cours d’allemand (où je me remémore que le manque d’intérêt pour une activité aussi passionnante que l’observation d’une plante verte pendant 1 heure entière, pour en dire des phrases aussi intelligentes que “si elle est verte c’est sûrement parce qu’un c** doit l’arroser tous les soirs” était sanctionné d’une convocation des parents pour “défaut de participation orale nécessitant probablement consultation de psychologue”…)

Mais au delà de cette perte de temps (et même de patience puisque les phrases ci-dessus traduisent le fait que j’ai quand même réussi à reperdre la mienne en évoquant ce souvenir 20 ans après… 😉 ), la principale perte pour moi a été de me retrouver, en ayant l’anglais comme seconde langue vivante, à hériter une année sur deux du professeur “boulet” de l’établissement dont personne ne voulait… Et ainsi à accumuler un retard important en anglais, alors que je ne faisais pas nativement parti des gens fâchés avec les langues étrangères.

Bref, j’ai trainé ce boulet  aux pieds jusqu’à la fin des études et même encore 5 ans après. Et puis je me suis forcé à lire des livres en anglais. Ou plutôt l’envie de lire un livre qui n’avait pas été traduit m’a conduit à lire un premier livre en anglais. D’abord avec le dictionnaire à coté pour ce premier… Puis seulement avec le google translate du téléphone au cas où pour les suivants. Et maintenant sans aide particulière… D’ailleurs, je préfère même souvent prendre la V.O de peur d’une traduction partielle…

La bonne nouvelle si vous hésitez encore à vous y mettre, par peur de niveau trop faible, c’est que j’ai toujours du mal à trouver mes mots dans une conversation orale, alors que je peux dire que “je lis couramment l’anglais”. Donc la lecture en anglais vous parait peut-être plus difficile qu’elle ne l’est réellement : à force de lire des trucs sur Internet, on finit par s’habituer et progresser inconsciemment.

Conclusion :

Les “lire, écrire, compter” constituaient un avantage compétitif énorme pour les  alphabètes du XIXème siècle par rapport à leurs contemporains analphabètes. De même au XXIème siècle, les 3 piliers “Continuer à apprendre après ses études, Utiliser intelligent Internet, Savoir lire l’anglais” constituent un avantage compétitif énormément puissant pour les nouveaux alphabètes du XXIème siècle par rapport à leurs contemporains qui n’ont pas compris l’utilité de ces 3 piliers.

Vous en prenez d’ailleurs pleinement conscience seulement une fois que vous les avez intégrés… et que vous regardez simplement autour de vous !

La force de ces 3 piliers est présente dans tous les domaines : par exemple, aurais-je pensé avant de les appliquer à moi-même que je serais un jour capable d’écrire une série d’article sur le bonheur !? Mais elle est particulièrement vraie en investissement : pour preuve, j’ai commencé à travailler il y a 11 ans maintenant (ce qui correspond à un patrimoine quasi-nul à cette époque), et j’estime que l’influence de ma maîtrise de ces 3 piliers se compte en années de salaires sur le montant sur mon patrimoine actuel…

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10 réflexions au sujet de “Petite pensée T1-2015 : Êtes-vous un “analphabète du XXIe siècle” ?”

    • Arnaud,
      On peut peut-être trouver l’article un peu polémique par son titre, mais à mon sens seulement si on n’a pas lu le reste de l’article. Je n’insulte personne, je permets juste à prendre conscience à ceux qui sont en dehors de ces 3 dimensions du désavantage qu’ils ont par rapport aux autres…
      PS : Et contrairement à d’autres sites, je ne modère/filtre aucun commentaire 😉 (sauf s’ils ne respectent pas la charte, et renvoient par exemple avec un lien vers un site de forex ou option binaire)
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  1. Ah j’ai rigolé au passage sur le prof ! J’en avais un comme ça moi aussi qui aurait mérité 3 baffes… Ah si seulement je l’avais en face de moi maintenant, il ferait moins le malin (je ne parle pas de violence, juste de remise en place). Le pire, c’est qu’il y en a (une forte majorité même) qui l’aimait bien le mien :/
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    • En bon jeune INTJ, je voyais le non-sens mais le I m’empêchait de la ramener là où d’autre l’auraient fait. Avec ma perosonnalité actuelle d’INTJ bien maîtrisée, je serais capable de le laisser parler et de le mettre devant ses contradictions en le mouchant en 1 phrase bien sentie… 😉
      Pour le coup de la majorité, j’ai eu aussi un prof de chimie en maths spé que tout le monde adorait et que je ne supportais pas : il me faisait perdre du temps en privilégiant la chimie par rapport aux autres matières, alors que son coef aux concours était 4 à 5 fois moindre que celui des maths ou de la physique et 2 fois inférieure…au français (on retrouve le fameux désir d’efficacité des INTJ et leur faculté à trouver insupportables ceux qui les en écarte) et mon intuition (le N de INTJ) ne sentait pas trop ce gars (manque de cohérence dans le comportement, et je sentais que son insistance pour qu’on passe du temps -trop de temps – sur la chimie était surtout là pour servir son propre intérêt et ses désirs de gloire plutôt que le notre).

      Sa popularité auprès de la majorité de ses élèves, et son incitation à les faire privilégier sa matière au détriment des autres et de toute rationalité, lui ont d’ailleurs permis de quitter notre lycée provincial pour devenir prof à Louis le Grand l’année d’après ma math spé. Mais plus de 10 ans après, j’ai découvert qu’il avait réussi l’exploit de se faire virer de l’éducation nationale (=le terme “mis à la retraite d’office” équivaut à “licencié” dans la fonction publique et est la sanction la plus grave) pour avoir donné en douce le sujet de l’X à ses élèves avant l’épreuve…

      Comme quoi, ce type était pas net : j’avais raison contre la foule 10 ans avant ! 😉 Et c’est marrant, car c’est le même genre de qualités qu’il faut avoir en investissement (activité pour laquelle les INTJ sont d’ailleurs a priori prédisposés)
      Pour reprendre une citation de Bruce Berkowitz (qu’aiment beaucoup nos amis de L’investisseur Français, qui partagent avec lui une conviction sur Sears Holding) : “Avec le type d’investissement Value que nous faisons, vous pouvez apparaitre longtemps comme étant dans l’erreur, parfois la grosse erreur, avant que vous ne commenciez à apparaître comme ayant finalement raison”

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  2. Pour sortir des commentaires de ce qui n’est une digression (et qui ne rend peut-être pas service au fond de l’article), je voulais dire que, lecteur assidu de ce blog jusque là souvent silencieux, cet article est vraiment un de mes préférés.

    J’ai découvert plusieurs sites que je ne connaissais pas et ça m’ouvre pas mal de persoectives.

    Merci à l’auteur !

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  3. bonjour Julien!
    c’est toujours un plaisir de croiser d’autres cas pathologique INTJ (je viens de découvrir que je serai malade… ^^).
    après, ces choses là ne sont que des boîtes typiques de la psy. tout au plus un éclairage, surement pas un appuis… bref!

    par rapport aux trois piliers, j’en ajouterai un qui sert de moteur à de nombreuses autres choses (curiosité, volonté d’apprendre, indépendance intellectuelle et “spirituelle) : la critique!
    Ne jamais rien écouter et l’intégrer sans filtre, toujours être contre par principe, chercher ensuite pourquoi on est contre, et enfin être contre les raisons pour lesquelles on est contre. et surtout en douter. ^^
    on lit bien trop les sources d’infos (surtout celles qui correspondent à notre point de vue d’ailleurs) avec une confiance dangereuse.
    Regardez les choses comme si vous étiez à la place de votre ennemi, analysez votre libérateur comme s’il venait vous occuper : bref, sortez du confort de vos certitudes pour vivre celles de l’autre qui s’oppose.
    c’est tout bête, mais ça démultiplie les cheminements intellectuels, tout en développant une forme d’empathie.
    (et accessoirement ça rend schyzo… ^^)

    Répondre
    • Je n’y avais pas pensé en écrivant l’article…Mais maintenant que vous le dites, ça sonne très bien à mon oreille 😉

      J’aurais parfaitement pu écrire l’article avec “La critique (pour peu qu’elle soit constructive et non dogmatique)” comme 4ème pilier.

      Répondre
    • Bonjour Gilles,

      Non je n’y suis pas.

      Autant je trouve que des Facebook peuvent avoir un intérêt pour ne pas se perdre de vue avec des amis disséminés géographiquement un peu partout, ou pour suivre les publications d’un centre d’intérêt particulier, autant je n’ai pas trouvé jusqu’alors trop d’intérêt de Twitter (peut-être à tort et par ignorance).

      Répondre

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