Les femmes qui investissent et l’investissement au féminin

Les femmes qui investissent et l’investissement au féminin.

Les femmes qui investissent sont très minoritaires. Dans le monde de l’investissement, que ce soit en bourse ou en immobilier, les hommes sont surreprésentés. Voyons quelques statistiques à ce sujet, et comment les femmes qui s’y aventurent s’en sortent.

 

Les femmes qui investissent minoritaires, et les hommes surreprésentés dans l’investissement.

Quand on fréquente le milieu de l’investissement, ou la thématique de l’indépendance financière, on ressent l’impression que les hommes y sont surreprésentés. On a même parfois l’impression que l’archétype de l’individu fréquentant des forums ou lisant des livres à ce sujet, est un jeune homme célibataire, autour de la trentaine.

Puisque je n’aime pas tirer de conclusions à partir de simples ressentis, voyant si les chiffres confirment cette impression :

  • Commençons par l’audience de ma chaîne Youtube :

Femmes qui investissent & Immobilier locatif

L’audience féminine de ma chaîne Youtube ne représente que 5,3% de l’audience totale ! Les femmes qui investissent sont donc très minoritaires.

On identifie également une audience plus jeune que mon audience tous supports confondus (blog, livres, Youtube). Les femmes ne s’intéressent peut-être à l’investissement que plus tard dans leur vie ? Allons donc voir un autre support pour en savoir plus et essayer de répondre à cette question…

Femmes Investisseuses

C’est déjà mieux avec 13% de l’audience du groupe facebook.

Les femmes qui investissent moins nombreuses, mais plus sérieuses ?

Mais s’inscrire sur le groupe et y participer, c’est déjà franchir un pas vers l’action, plus que de regarder passivement une vidéo ou même de lire un livre. De la à dire, que les femmes s’intéressent moins à l’investissement que les hommes en moyenne, mais que celles qui s’y intéressent sont plus sérieuses et motivées pour franchir le pas ?

Les femmes qui investissent passeraient-elles plus à l’action ?

En tout cas, il me semble (et là on reste sur des impressions) :

  • 1. Qu’il y a quand même un peu plus de femmes en proportions qui s’intéressent à l’investissement qu’il y a 2-3 ans. (au début du groupe facebook, la proportion de femmes était autour de 10%).
  • 2. Que les kamikazes, qui commencent par un investissement risqué (au-dessus de leurs moyens, situation très complexe, etc.) pour leur 1er investissement, et n’écoutent qu’à moitié les recommandations de ceux qui les ont précédés, sont plutôt des hommes.

Par exemple, j’estime que je fais 2 propositions de valeurs très intéressants, et qui pourtant sont peu suivies :

C’est gratuit et le groupe étant réservé aux lecteurs d’au moins l’un mes 2 livres immobilier (avec une vérification de cette sélectivité que je m’efforce à faire même si elle est chronophage), il regorge moins de touristes que d’autres groupes facebook grand public. Il est gratuit et c’est un bon moyen pour partager et discuter de ses propres problématiques immobilières avec des investisseurs expérimentés. Pourtant, une proportion très faible des lecteurs s’inscrit sur le groupe.

Je serais tenté d’en conclure 2 choses :

  • Beaucoup lisent L’Investissement Immobilier Locatif Intelligent un peu en tant que “touriste”, pour se renseigner vite fait, ou parce qu’ils l’ont aperçu en tête des classements en flânant sur Amazon et qu’il a alors attiré leur regard, mais sans véritable intention de passer à l’action derrière en matière d’investissement locatif.
  • Parmi les lecteurs, même si les femmes sont rares, la proportion de femmes qui persévèrent, et ne se contente pas de lire le livre est plus importante que celle des hommes. C’est en tout cas ce que tendrait à indiquer le fait que le pourcentage de femmes membres du groupe facebook (13%) est plus important que le pourcentage de lectrices du livre (que j’estime à la louche autour de 8% en croisant quelques données).

Un effet qui s’auto-alimente ?

Les femmes qui ont lu mes livres immobiliers m’ont parfois fait 2 reproches en relation avec le sujet de cet article :

  • Le premier que j’ai eu quelques fois, c’est de ne pas avoir utilisé l’écriture inclusive. Là-dessus, je ne regrette rien : l’écriture inclusive n’a pour moi aucun sens, dénature la langue française, et est tout simplement… moche ! De plus, qui la défend se positionne souvent dans un dogmatique combat d’opposition entre les sexes…
  • Le second, c’est de n’avoir utilisé quasiment que des prénoms masculins dans les exemples de style d’investissement, ce qui fait que les femmes s’identifient moins dedans, voire se sentent moins légitimes à s’aventurer vers l’investissement immobilier. Là en revanche, c’est un véritable regret de ma part. J’ai probablement été influencé par la quasi-absence de femmes avec qui j’ai pu échanger sur le sujet dans mon parcours, lié à leur faible proportion parmi les investisseurs. Mais si c’était à refaire…

On peut se demander si avec ce genre de constats, il n’y a pas un effet auto-alimentation à cette faible proportion de femmes dans l’investissement : peu de moyens de s’identifier à un parcours, donc peu qui s’y lancent in fine…

L’investissement est possible, même pour une mère de famille avec 3 enfants.

Ting Cortes relate dans son livre Mère de famille et rentière avant 40 ans son expérience de l’investissement immobilier locatif en région parisienne. Même si le titre parait très orienté marketing au 1er abord -je m’étais pour ma part contenté du sous-titre pour évoquer ma semaine des 7 dimanches 😉 – on voit dans le livre que, même si son mari est présent comme 2nd avis, c’est vraiment Ting elle-même qui dans son couple a piloté la stratégie, contribué au passage à l’action ou à forcer le destin, le tout en jonglant entre son job et l’éducation de ses enfants.

Le livre peut donc être inspirant pour les investisseuses en herbe, quand on voit le profil de son autrice, assez rare dans les sphères de l’indépendance financière que l’on trouve habituellement sur le web. Un livre sur l’immobilier locatif écrit par une femme, enfin un moyen de s’identifier pour elles !

Je l’ai lu par curiosité : je suis assez d’accord avec les principes immobiliers énoncés et recommandé, à 1 ou 2 petites exceptions près. Vous n’y trouverez pas de stratégie fiscale complexe et élaborée, mais l’explication d’un parcours, la description de ses achats en Ile de France dans la dernière décennie, agrémentée de recommandation de pratique en matière d’immobilier locatif.

 

Les livres de Julien Delagrandanne :



 

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9 réflexions au sujet de “Les femmes qui investissent et l’investissement au féminin”

  1. Lectrice de votre blog et de vos 2 livres publiés, je découvre l’existence du groupe Facebook grâce à cet article
    J’y vais de ce pas

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  2. Bonjour
    J’ai voulu acheter votre ebook sur les 77 exercices… Mais malheureusement, il n’est qu’en kindle. J’ai une kobo mais elle ne lit pas les kindle. Peut on l’acheter sous un autre format (epub par exemple qui est universel) sur un autre site ?

    Cordialement

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  3. Interessante cette réflexion au sujet de l’implication des femmes dans l’immobilier. Personnellement, j’ai lu votre second livre sur les exercices pratiques et je suis actuellement en train d’acheter mon 1e bien. Tout comme vous, je ne suis pas adepte de l’écriture inclusive et le choix des prénoms dans votre livre ne m’a jamais posé problème. Il est évident que l’identification au parcours de l’auteur d’un livre/blog/formation rend le passage à l’action plus facile. Cependant je pense que le problème est plus profond que le choix de prénom et soulève la question des représentations et des craintes des femmes vis à vis de leur autorité, légitimité et crédibilité dans le business/l’entreprenariat.

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  4. Je dois avouer que j’ai atterri sur cette page en tapant sur Google “femmes investissement” juste après avoir lu le chapitre E.2 de “L’investissement immobilier locatif intelligent” portant sur les exemples de stratégies d’investissement en immobilier locatif. J’ai lu le premier exemple, Pierre, puis le second, Romain, sans avoir à faire de commentaire particulier. Puis à la lecture du troisième, Laurent, je me suis pensé “Cela aurait pu être Laurie (mon prénom)”. Au quatrième, Maxime, je me suis dit : “Encore un homme ! L’investisseur suivant sera forcément une investisseuse”. Eh bien, non le cinquième est Guillaume. Hilare, je vais directement à la fin du chapitre pour vérifier combien d’exemples ont été pris : 10. Je me dis qu’il y aura bien un prénom féminin et vais directement voir le premier mot des stratégies 6 à 10 pour le vérifier : Ludovic, Jean, Martin, Thomas, Damien.

    Je me suis alors demandé pourquoi, et me suis dit que s’il m’était naturellement plus facile de m’identifier à une femme, il doit être plus facile pour l’auteur de s’identifier à un homme puisqu’il en est un, ce qui pouvait expliquer ces choix de prénoms. Et me suis ensuite demandé quelle pouvait être la proportion de femmes intéressées par l’investissement. Déjà que, dans la population générale, peu de personnes s’intéressent à ces questions (du moins dans le milieu paysan d’où je suis originaire), je ne pensais pas que les femmes seraient si peu nombreuses. Force est de constater qu’effectivement, il semblerait qu’il y ait davantage d’hommes parmi les investisseurs. Cela vient probablement en partie de l’éducation : on incite les petites filles à être sages, raisonnables, quitte à souvent s’auto-censurer tandis que les petits garçons doivent au contraire se montrer audacieux et avoir confiance en eux, quitte à parfois prendre des risques inconsidérés (ce n’est pas moi qui le dit, mais les sociologues comme Bourdieu). Les femmes des anciennes générations avaient également tendance à se reposer sur leur mari concernant la gestion du patrimoine de la famille, puisque c’était lui qui ramenait la plus grosse partie – si ce n’est la totalité – des revenus du ménage. Les choses changent progressivement et de plus en plus de femmes devraient s’intéresser à l’investissement.

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    • Bonjour Laurie,

      Content que cet article est – au moins un peu 😉 – rattrapé mon choix d’exemples de prénoms dans le livre qui avait été maladroit en oubliant les femmes qui s’intéressaient à l’investissement.

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  5. Bonjour, un article très interessant dans son contenu, il apporte en effet beaucoup de valeur. Etant passionner par ce sujet j ai decider de vous donner la parole mesdames, un petit questionnaire afin d’exprimer votre opinion sur ce sujet.
    http://bit.ly/DevenirInvestisseuse

    Arnaud

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  6. Bonjour,

    Très intéressant l’analyse de vos audiences.

    Très déçue par la suite par le manque de remise en question sur l’écriture inclusive…
    “L’écriture inclusive n’a aucun sens”, et si, le sens qu’elle a c’est de dépasser un jour ce pauvre 13% de femmes sur le groupe…
    La couverture du livre en elle-même ne fait qu’aggraver le cliché de ” l’homme en bourse “.

    Pour parler d'”opposition entre les sexes” j’imagine que les sujets d’inégalités dans l’investissement et le féminisme ne vous parle pas tellement finalement et c’est bien dommage.

    Au plaisir d’échanger et bonne continuation
    Amandine

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    • Bonjour,

      Vous associez le fait de trouver que l’écriture inclusive est une aberration de la langue française au fait que les sujets d’inégalités dans l’investissement et le féminisme ne me parlent pas, comme si l’un était forcément corrélé à l’autre, ou l’induisait nécessairement.
      Or, je ne pense pas que les sujets d’inégalités dans l’investissement et le féminisme ne me parlent pas. Sinon, par exemple, pourquoi regretterais-je de ne pas avoir utilisé des prénoms féminins ?

      Finalement, ça me donne l’impression que vous ne faites ainsi que donner un peu de grain à moudre à ma phrase de conclusion sur le paragraphe sur l’écriture inclusive :
      “De plus, qui la défend se positionne souvent dans un dogmatique combat d’opposition entre les sexes…”

      Mais bon merci de point de vue. Effectivement, je ne pense pas qu’en débattre suffira à nous mettre d’accord sur la pertinence de cette écriture inclusive…

      Répondre

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