La martingale des comptes en ligne à ouvrir : l’équipement optimal.

Les banques ou assurance-vie en ligne sont nombreuses. Toutefois, les épargnants et investisseurs qui ont sauté le pas restent une minorité à ce jour. Vous faites peut-être partie de celle-ci si vous lisez ces lignes… Mais dans cette minorité éclairée, beaucoup font encore une erreur fondamentale : n’ouvrir un compte qu’auprès d’un seul organisme en ligne pour y gérer toutes leurs affaires (compte courant, comptes bourse et PEA, assurance-vie). Alors qu’un même acteur en ligne n’est jamais le plus performant sur tous les segments du marché…

 

Voici donc la martingale pour vous équiper au mieux, et constituer votre couteau suisse optimal de comptes en ligne.

1. Une banque en ligne.

Les acteurs incontournables sont ici Boursorama Banque, Fortuneo, ING Direct, BforBank.

Personnellement, j’ai choisi Boursorama Banque, qui ressort souvent première (sur les montant des frais annuels liés aux opérations courantes) dans les classements qu’établissent régulièrement les magazines du domaine (Capital, Mieux Vivre Votre argent etc.).

Boursorama Banque est idéale pour ouvrir un compte courant avec des cartes Visa ou Visa Premier gratuites accessibles sous conditions de revenus ou d’encours dans leurs livres (mais conditions qui restent raisonnables). Vous pouvez en outre y ouvrir tous les placements bancaires traditionnels : PEL, CEL, Livret A, Livret de développement durable. Les services comme les chèques de banque ou les retraits à l’étranger sont également avantageux.

Boursorama Banque dispose d’une offre d’assurance-vie correcte. En revanche, elle est aujourd’hui complètement dépassée sur ce qui était son coeur de métier initial il y a quinze ans, à savoir le courtage d’ordres de bourse (d’où le chapitre 2 de cet article). C’est aussi le cas des autres banques en ligne précitées.

A noter que si vous investissez dans l’immobilier, il est de bon ton de conserver une banque physique en parallèle. Mais en évitant d’y prendre ce qui coûte cher comme la carte crédit, le chèque de banque etc. et d’utiliser la banque en ligne pour tous ces services (en mettant en place un système de virements entre les 2).

PS : si vous voulez vous faire parrainer pour ouvrir un compte Boursorama, sachant que dans le cadre des parrainages caritatifs je reverserai ma prime parrain à une association et que je vous offrirai un mes 2 livres en sus, vous pouvez me contacter.

Si vous préférez ING Direct, les éléments pour un parrainage ING Direct sont ici.

Si vous préférez BforBank, les éléments pour un parrainage BforBank sont ici.

2. Un courtier en ligne pour la bourse.

Dans notre recherche d’idéal, on veut donc un courtier en bourse qui :

  • Prélève des frais de courtage au plancher;
  • Référence et permet de traiter en ligne un maximum d’actions si vous êtes un investisseur avancé.
  • Sait gérer la complexe  fiscalité française en fournissant à ses clients un Imprimé Fiscal Unique (IFU) pour leur déclaration d’impôts reprenant les éléments relatifs aux dividendes et aux plus-values. Ce dernier point élimine un certain nombre de courtiers d’origine étrangère apparus récemment sur le marché : De Giro etc.
  • Bénéficier d’une interface agréable et d’un service client correct.

Que ce soit pour un compte titre ou un PEA, le choix d’un courtier Pure player spécialisé comme Bourse Direct ou non va dépendre de votre profil :

  • Si vous souhaitez acheter des actions de tous horizons, y compris des small-caps de marché étrangers, il vaut mieux vous orienter vers un courtier spécialisé. Le risque avec les banques en lignes en ligne serait en effet que ces “actions un peu obscures” ne soient pas référencées et que vous ne pouviez donc les traiter aisément en ligne. Depuis que Saxo a racheté Binck et a dégradé significativement le service dont bénéficiaient jusque-là les clients Binck, le choix restant est Bourse Direct. Pour inconvénient, l’interface n’est pas très agréable et le service client assez peu disponible. Il est très adapté à l’investisseur actif relativement autonome.
  • Si vous êtes un investisseur buy and hold (=vous achetez des actions ou des ETF pour investir à long terme sans envisager beaucoup d’aller-retours), qui va principalement s’orienter vers des actions françaises ou de grandes capitalisations étrangères, le choix le plus pertinent me semble être alors Boursorama. Leurs frais de courtage ont été récemment été réduits et vous bénéficiez d’un service client plus efficace et d’une interface plus intuitive.

Si besoin, les 2, Boursorama et Bourse Direct, font partie des parrainages que je propose. Le parrainage pour Boursorama est le plus généreux et celui qui vous permettra de bénéficier la prime filleul la plus élevée à l’ouverture, ce qui peut aussi jouer dans le comparatif. Me contacter ici à ce sujet.

3. Des assurances-vie pour tous les besoins.

Vous noterez que je n’ai pas ici mis une assurance-vie, mais des assurances-vie. D’une part, il peut en effet être intéressant d’avoir accès à 2 bon fonds euros d’assureurs différents (pour avoir une option au cas où le rendement de l’un des 2 se dégrade plus vite dans le temps que l’autre). D’autre part, il peut être intéressant de prendre date sur des assurance-vie proposant des choses plus innovantes : SCPI ou souscription en titres vifs.

3.1 Une assurance-vie avec un bon fonds en euros en ligne, type Eurossima.

Vous pouvez prendre Boursorama Vie si vous l’avez déjà choisie comme banque en ligne. Un peu mieux mais qui nécessite d’ouvrir un autre compte, et qui dispose du même fonds euros, est Altaprofits Vie. L’avantage d’Altaprofits Vie est que c’est un contrat individuel et non collectif. Or, sur un contrat individuel contrairement à un contrat collectif, l’assureur ne peut pas réviser unilatéralement ses conditions générales.

Ainsi, quand récemment la compagnie Generali (qui assure les 2 contrats Altaprofits Vie et Boursorama Vie) a révisé de 0.10% à la hausse les frais de gestion prélevés, les anciens contrats Boursorama Vie ont été impactés alors que les anciens contrats Altaprofits Vie ne l’ont pas été. Ces derniers serviront donc à partir de 2017 en net 0.10% de plus de rendement sur les fonds Eurossima.

Je peux bien sûr vous parrainer pour Altaprofits Vie (les primes filleuls et parrains sont ici en cadeau plutôt qu’en euros sonnants et trébuchants). Pour en bénéficier, vous pouvez   me contacter ici.

3.2 Une assurance-vie qui permet d’acheter des SCPI.

Si vous êtes imposable, acheter des SCPI par le biais d’une assurance-vie permet d’adoucir la fiscalité de ses produits. Les SCPI distribuent en effet des revenus considérés fiscalement comme des revenus fonciers. Avec un TMI de 30%, malgré les frais de gestions, l’achat en assurance-vie sera en général sensiblement plus rentable qu’un achat comptant.

Il faut veiller en revanche à choisir une assurance-vie qui distribue 100% des loyers versés par les SCPI (certaines assurances-vie n’en distribuent que 85%). Il faut également qu’elle prélève annuellement des frais de gestion raisonnables, et ne profite pas de ces supports de gestion spécifique pour charger la mule.

Celle qui répond le mieux à ces critères est Mes Placements Liberté (Spirica) qui ne prélève que 0.5% de frais de gestion annuels sur les SCPI et qui distribue 100% des loyers sur les SCPI à capital variable.

C’est celle que j’ai choisie et si besoin, je peux également vous parrainer pour Mes Placements Liberté. Vous pouvez pour cela Me contacter ici.

Comme elle n’est pas gérée par Generali, cela permet en outre de diversifier le risque de contrepartie entre plusieurs assureurs, et d’avoir accès à un fonds euros différent de celui choisi en 3.1.

3.3 Une assurance-vie qui permet d’acheter des titres vifs.

Pourquoi souscrire des titres vifs en assurance-vie ?

D’abord, pour l’intérêt des titres vifs. Comme le rappelle Warren Buffett dans sa toute chaude lettre aux actionnaires de Berkshire Hatahaway, sur la durée les frais de gestion prélevés par les fonds rognent significativement la performance et le phénomène d’intérêts composés. Ceci est d’autant plus vrai dans le contexte actuel de taux bas.

Bien sûr, plutôt que ce type d’assurance-vie, l’enveloppe qu’on utilise en premier lieu est alors les courtiers en ligne évoqués au paragraphe n°2 pour la souplesse qu’ils permettent plutôt que ce type d’assurance-vie. Surtout qu’avec un PEA la fiscalité est adoucie. En effet, en assurance-vie, les ordres ne sont pas passés à la seconde (plutôt sur la base du cours de clôture), et les frais de courtage sont plus élevés.

Il y a néanmoins 2 raisons qui incitent à ouvrir une assurance-vie permettant d’acheter des titres vifs :

  • Vous êtes jeune, et anticipez un jour d’atteindre le plafond de versement sur PEA ou PEA PME. Dans ce cas, prenez date, votre assurance-vie permettant l’achat en titres vifs aura ses 8 ans d’ancienneté fiscale quand vous en aurez besoin. Elle sera alors un complément idéal et bienvenue aux PEA et PAE-PME sur lesquels ne vous serez plus autorisé à faire de versements. En outre, si on se met à rêver un peu (ou beaucoup selon votre perception), on peut même aller jusqu’à espérer que d’ici là Titres@Vies donnera en sus accès au S&P 500…J’ai déjà pour ma part essayé de faire mon lobbying auprès d’eux (et de convaincre d’autres adhérents à ce contrat), mais pour le moment sans succès.
  • Vous voulez continuer à investir en titre vifs, mais votre âge/patrimoine vous fait commencer à penser à des problématiques de succession. Et l’assurance-vie est plus facilement transmissible en franchise de droits qu’un PEA, surtout si le PEA vient en sus d’autres actifs dans la succession et se retrouve de facto dans les tranches élevées de taxation au titre des droits de succession.

L’assurance-vie accessible qui permet l’achat en titres vifs (SBF 120 + Eurostoxx 50) est Titres@Vies d’Altaprofits.

Je peux également vous parrainer pour Titres@VieMe contacter ici.

4. Conserver une banque physique traditionnelle.

Ce point 4 n’est pas impératif dans tous les cas. Mais conserver une relation avec une banque physique traditionnelle est essentiel dans le cas où vous envisagez de souscrire à l’avenir des crédits immobiliers (pour résidence principale ou des biens locatifs).

Même si les banques en lignes commencent à en proposer, rien ne remplacera en effet la relation de proximité pour la négociation d’un crédit. Par ailleurs, les banques en ligne ont souvent des critères restrictifs pour les prêts qu’elles accordent : par exemple, certaines n’acceptent que des dossiers standards (exemple : Ok pour l’achat d’ancien mais exclusion d’une construction avec appel de fonds successifs), ou imposent un montant minimal. Et toute complexification fortuite des choses au titre du crédit pourrait faire rater in fine une opportunité immobilière.

Vous avez alors intérêt à conserver dans votre banque traditionnelle les placements classiques “qui ne sont pas plus mal là qu’ailleurs” : PEL, CEL, Livret A, LDD etc.

Disclosure : j’ai certes proposé des parrainages dans cet article. Je préfère procéder comme ça, plutôt que de faire une ligne sur toutes les banques en ligne et consorts, avec un lien d’affiliation à la clé comme précèdent d’autres sites. Ainsi, je considère rester impartial car un parrainage ne peut par définition être proposé que sur des produits “où mon argent est” et que j’ai moi même souscrit… 

 

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8 réflexions au sujet de “La martingale des comptes en ligne à ouvrir : l’équipement optimal.”

  1. Bonjour Julien,

    Merci pour cet article!
    Il est possible d’acheter des titres vifs également avec Mes Placements Liberté tout comme Altaprofits, il me semble?

    Répondre
  2. Bonjour Julien,
    merci pour pour vos conseils, et vos livres qui sont pour moi de très bons outils.
    En terme d’assurance-vie: que pensez-vous des nouveaux contrats U.C en “robo-advisor” comme le propose YOMINI ou WeSave ? Est-ce un bon placement pour l’avenir?

    Merci.

    Alexis.

    Répondre
  3. Article très instructif. Néanmoins, les choses vont très vite et il serait bon d’actualisé l’article une fois pas an.

    Répondre
  4. Bonjour Julien,

    Je note que vous avez réparti vos actions entre deux courtiers différents.
    Est-ce en raison du risque de faillite d’un courtier? Plus généralement, que pensez-vous de ce risque?

    Merci beaucoup pour ce blog et vos livres!

    Répondre
    • Normalement même en cas de faillite du courtier, les tiitres cous restent acquis. Mais reste le problème du cash, que l’on peut ponctuellement détenir (après vente de titres, etc.).

      Je pense qu’il est intéressant “au cas où” de répartir entre 2 courtiers si les sommes placées en bourse sont importantes (>100 k€ on va dire).

      Répondre
  5. Bonjour,

    Pensez vous qu’il est judicieux et possible d’accéder à l’action Berkshire Hathaway B via un contrat d’assurance vie ?

    Merci beaucoup pour toutes vos informations.

    Répondre
    • Pour le moment, elle n’est no référencée chez TItresVie ni chez Mes placements liberté. N’hésitez pas à leur écrire pour leur poser la quetsion / mettre la pression.

      JE l’ai déjà fait …Si on commence à être pluiieurs, ça fera peut-etre bougé les choses (par exemple, avec des amis on avait réussi à faire lister une action très exotique chez Binck en s’y mettant à plusieurs pour demander…)

      Répondre

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