Comment provoquer la chance ? On entend souvent que la chance se provoque dans les mouvances tournant autour du développement personnel. Se prendre en mains suffirait alors à avoir de la chance, et à l’attirer. Je n’étais pas loin de le penser il y a quelques temps, mais je réalise que c’est moins simple que cela.
La Chance.
Chacun s’attribue ses réussites différemment : certains attribueront leurs réussites à des causes internes (j’ai beaucoup travaillé, cela est le résultat de mon plan imaginé dès le départ et bien mené etc.), d’autres à des causes externes (on m’a beaucoup aidé). Selon cela, nous sommes plus ou moins portés soit vers la responsabilisation et le pilotage de notre vie (surestimer sa propre responsabilité), soit vers la superstition et une vie vue comme subie (surestimer le hasard, voire lui prêter des intentions).
Le premier groupe va juger que la chance se provoque. Le second va quant à lui juger que la chance tient au hasard.
Sur ce point-là, on pourrait dire que la chance se provoque, car après tout qu’est-ce qui nous empêche d’adopter la façon de penser du 1er groupe ? D’autant que celle-ci pourrait bien être autoréalisatrice et motivante, et ainsi une aide précieuse pour accéder au bonheur.
Sur ce point, l’adage “la chance sourit aux audacieux” fait par conséquent sens.
L’Échec.
L’échec n’est pas forcément malchance. Comme nous l’expliquions dans notre première petite pensée de tous les temps, il n’y a pas d’échec, il y a que des résultats. L’échec a souvent été un passage qui a précédé de grandes découvertes (Christophe Colomb a découvert l’Amérique en échouant dans sa route vers l’Inde) et de grands résultats, comme vous pouvez le voir dans cette vidéo :
La Malchance.
Mais admettre que la chance se provoque, est-ce supposer que la malchance se provoque aussi et serait méritée ?
Certains le penseront quand une relation de cause à effet évidente et rationnelle expliquera pourquoi cet individu a subi ce “coup du sort” : un individu qui finit ruiné parce qu’il passe toutes ses soirées au casino, l’autre qui contacte une cirrhose alors qu’il descend un litre de whisky par jour depuis des années, ne sont en effet pas des cas de vraie malchance, puisqu’ils résultent d’un choix de comportement risqué (et connu comme tel) dès la départ.
Il peut y avoir plusieurs autres sortes de malchance :
- 1. La mal-chance seulement théorique. La personne se dit malchanceuse, mais cela traduit plutôt son incapacité à relativiser les petits événements courants de la vie.
- 2. La véritable malchance : un événement dramatique qui impacte ponctuellement la personne, mais ne condamne pas son futur, comme l’incendie de sa maison, la perte d’un être cher etc. NB : Je ne mettrai pas la perte d’emploi dans ce cas-là, mais dans la rubrique “échec” ci-dessus, car celle-ci laisse une possibilité de rebondir.
- 3. La malchance qui affecte l’individu pour l’avenir, comme par exemple une maladie chronique qui l’affecte elle (et ses projets et sa façon de vivre), ou ses enfants.
On peut dire que la 1ère sorte de malchance se provoque, car c’est finalement l’individu qui prend la responsabilité d’avoir cette vision-là. À force, cette malchance peut d’ailleurs parfois être autoréalisatrice.
En revanche, on peut difficilement dire que les cas n°2 et n°3 de malchance se provoquent.
A minima, on pourra dire la possibilité de se relever après une malchance de type n°2 dépendra de la capacité de la personne à avancer, restaurer sa volonté d’agir de manière constructive pour se séparer de son passé en n’en gardant que les fruits et en se libérant de ce qui l’entravait. Mais certaines personnes enchaînent ce type de coups du sort dans une série invraisemblable quand d’autres passent à travers…
Quant au cas de malchance n°3, comment accuser (puisqu’on a exclu les relations de cause à effet) cet individu de l’avoir provoqué alors que lui-même doit se répéter la phrase “Pourquoi moi ?”.
Conclusion.
Dire que la chance se provoque peut faire sens, car ce qui est vu par d’autres comme “des coups de chance” peuvent effectivement être provoqués par nos actions.
Mais alors il faut-dire “Des coups de chance, ça se provoque“ plutôt que “La chance, ça se provoque“. Car cette dernière phrase est ambigue et pourrait sous-entendre que la malchance se provoque aussi, voire… se mérite.
Or, comme nous l’avons vu, les choses sont moins simples. Croire cela, ce serait croire que l’injustice n’existe pas dans le monde, et malheureusement c’est loin d’être le cas !
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