Chercher à s’enrichir par des investissements quand notre salaire est trop faible n’est pas toujours possible, et quand ça l’est ce n’est pas nécessairement ce qu’il y a de plus efficace et productif. Augmenter son employabilité en reprenant des études, ou en suivant une formation continue, est souvent la première pierre à l’édifice pour améliorer son confort matériel.
Augmenter son employabilité : une 1ère marche parfois oubliée
C’est l’histoire d’un jeune homme, Jérôme, qui cherche à se constituer un patrimoine. Son idée est de se tourner vers l’immobilier : c’est son unique choix possible car le seul faisable “à crédit”. Il n’a en effet que très peu de capital à investir. Après moult efforts, Jérôme va finir par trouver un projet intéressant, mais il va se casser les dents à l’étape “banquier”. Malgré son “petit” salaire, il n’a jamais été dans le rouge, son banquier historique va lu craquer la porte au nez. Puis c’est ensuite le courtier en crédits qui va lui dire qu’il ne peut rien faire pour lui.
L”histoire de Jérôme, c’est l”histoire vraie d’une connaissance qui m’a demandé conseil (j’ai changé le prénom). Le problème de Jérôme, c’est qu’il a oublié la 1ère étape, il a sauté la 1ère marché de l’escalier et a trébuché. Avant de penser à investir ou en immobilier, il faut en effet avoir un salaire qui le permet. Celui de Jérôme est (à ce jour) trop faible. Sauf compétences spécifiques en btp pour retaper une ruine (et générer beaucoup de rendement entrepreneurial), la chose la plus rentable à faire dans un tel cas sera souvent d’améliorer en premier lieu son employabilité, et donc de reprendre ses études.
La séquence logique est en effet la suivante :
- Générer et Accumuler du capital employabilité (Etudes ou formation permettant d’avoir un bon / meilleur salaire)
- Exploiter ce capital pour le transformer en capital financier.
- Accumuler ce capital investisseur.
- Exploiter ce capital pour qu’il génère des revenus passifs.
- Choisir l’attribution de ces revenus passifs : addition aux revenus salariés (gain de pouvoir d’achat) ou substitution à ceux-ci (gain de temps).
Ceux qui ont fait des études longues (dans une voie à débouchés) ont souvent franchi la première étape pendant celles-ci. Ceux-ci qui ont commencé leur vie active sans l’avoir franchie peuvent, s’ils en ont la motivation, essayer de rattraper le coup. Reprendre ses études via une formation diplômante est la voie envisagée, avec la question du financement associée.
Comment financer sa reprise d’études ?
- Pour ceux qui sont salariés, la Fongecif peut aider à entreprendre cela avec un confort maximal / risque minimal. Contactez celui de votre région pour vous guider. L’inconvénient est qu’il faiu un peu d’ancienneté dans votre poste.
- Les VAE (validation des acquis professionnels) peuvent permettre de franchir des paliers en un temps minimal (passer de Bac +2 à Bac+5 en un an), même si la cote du diplome en sera sûrement un peu atténué.
- Les cours du soir au CNAM sont une autre solution vers la formation continue, qui sera longue et demandera des efforts.
- Les MOOCs (Massive Onlive Open Courses) gratuits (attention : certains sont payants, d’autres gratuits) donnés en ligne par des universités prestigieuses (françaises ou étrangères, y Compris Stanford ou Yale, avec des certificats d’accomplissement pour certaines) peuvent permettre d’ajouter une ligne sur le CV, mais sont encore loin d’être reconnus comme un “vrai” diplôme. Toutefois, ça peut être un début pour se différencier d’un autre candidat si vous cherchez à progresser pas à pas, en postulant sur des postes.
Je trouve bien de faire le point sur ce sujet. Dans ce genre de cas, est-ce qu’un apport conséquent (économies de plusieurs années) pourrait faire l’affaire auprès des banquiers.
Après il faut rester réaliste. Et être réaliste, c’est être conscient que – sauf cas particuliers : héritage, aide familiale, logé à titre gratuit – un salaire proche du smic ne permet pas de garder beaucoup de noisettes en fin de mois. Dans ce cas, pour constituer l’apport, il faut être capable d’augmenter ses revenus, et donc on revient à la formation & l'”augmentation de l’employabilité” que j’évoquais dans l’article.
C’est juste ! Merci Julien. 🙂
Je parle souvent à mon frère et ma cousine de ce capital elployabilité. Tous 2 plus agés que moi, ils sont moins diplomés (bac +2, et bac+3 mais dans une “mauvaise” filière cad à débouchés reduits), mais ont plus d’expérience que moi. Ils pourraient a minima faire une VAE mais ne se motivent pas pour, et c’est dommage !